Introduction
L'une des questions que je suis amenée à vous poser au cours de notre premier entretien, c'est : "éprouvez-vous un sentiment de culpabilité ?" ; or, la plupart d'entre vous répond fréquemment "oui". Il est certain que votre mieux être passe en partie par le fait de vous libérer de ce sentiment pénible. C'est pourquoi ce sujet fait très souvent partie intégrante de la thérapie que je vous propose.
Quelle est la définition de la culpabilité ?
Mais au fait, la culpabilité, qu'est-ce que c'est ?
C'est le sentiment que vous éprouvez quand vous avez la sensation d'avoir dit ou fait quelque chose de mal, qui va à l'encontre de la morale sociale ou de vos valeurs personnelles fondamentales. Vous vous jugez alors comme incorrect(e). Il existe deux types de culpabilités, en fonction de leur origine.
Quels sont les types de culpabilités ?
1 er cas : la culpabilité réelle
Il provient d'une infraction véritable avec intention de nuire : vous êtes coupable au sens juridique du terme, si vous êtes responsable d'un comportement répréhensible ; par exemple, la violence verbale ou physique, le vol, la malveillance, la non assistance, l'abandon, l'infidélité, la trahison...
2 ème cas : la culpabilité ressentie
Le sentiment de culpabilité provient alors d'une disharmonie entre votre monde intérieur et le monde extérieur, surtout quand vos choix et vos actions vont à l'encontre de ce que les autres attendent de vous. Cela arrive dans bon nombre de situations diverses.
Quelles sont les origines de la culpabilité ?
Voici quelques situations courantes :
- quand vous faites un choix de vie différent de celui que vos parents auraient souhaité pour vous : par exemple, votre orientation professionnelle vers un métier peu reconnu, votre partenaire de vie d'un milieu culturel ou social différent du vôtre, ou encore votre lieu de vie ou votre voie spirituelle. Vous culpabilisez par crainte de décevoir vos parents ou de trahir leur éducation. Parfois même, votre sentiment de culpabilité est trop fort, alors vous ne parvenez pas à assumer vos choix et vous finissez par vous conformer aux normes familiales.
- Ce peut être aussi quand vous obligez vos enfants à s'adapter au changement de vie imposé par votre décision de divorcer
- Ou encore lorsque vous survivez à un accident ou à un attentat : vous ressentez de l'empathie pour les familles des victimes et doutez de votre légitimité à être en vie.
- On peut aussi citer la mauvaise conscience qui survient quand vous devenez témoin de la misère des autres, que ce soit dans la rue ou à la télé, alors que vous vivez à l'abri du besoin.
- Vous pouvez aussi parfois être amené(e) à vous reprocher de ne pas avoir été présent(e) aux derniers instants d'un proche, ou encore de ne pas avoir pu empêcher sa mort, que ce soit par accident ou par suicide.
- Souvent, vous vous en voulez d'être trop faible pour parvenir à résister à vos addictions (que ce soit à la cigarette, à l'alcool, à la nourriture, par exemple).
- Enfin, si vous avez été victime de violences conjugales ou sexuelles, vous culpabilisez d'avoir gardé le silence ou de ne pas avoir réagi plus tôt pour les dénoncer.
La culpabilité est-elle une bonne chose ?
- Oui, si vous êtes dans le premier cas : elle vous fait prendre conscience du bien et du mal et vous permet de reconnaître vos torts ; vous éprouvez alors des remords et ressentez le besoin de réparer votre erreur envers les personnes concernées. Cela ouvre la voie à la réconciliation et vous permet de vivre en bonne relation avec autrui.
- Non, si vous êtes dans le second cas, le plus fréquent : la culpabilité vous pousse alors à vous conformer aux attentes d'autrui, par souci de reconnaissance, par peur du jugement et du rejet des autres. Mais le prix à payer est souvent lourd : vous renoncez à écouter vos désirs profonds ; vous vous détournez de votre être authentique et de ce qui est juste pour vous-même. Cette attitude a des conséquences néfastes sur votre état psychologique.
Comment se libérer de la culpabilité par l'hypnose ?
Le processus de libération passe par diverses étapes, avec une thérapie en plusieurs phases.
1 ère étape : la libération par la parole
- Prendre conscience du sentiment de culpabilité
La prise de conscience commence dès que vous répondez "oui" à la question. Je vous encourage alors à développer ce sujet, à mettre des mots sur votre ressenti, afin de bien cerner le pourquoi de votre sentiment, les circonstances dans lesquelles il est apparu et la raison pour laquelle il perdure aujourd'hui en vous. Que s'est-il passé ? Qu'avez-vous dit ou fait ? A qui ? Quand ? Où ?
Je vous écouterai avec attention, compréhension, sans jamais vous juger.
- Revisiter le passé avec un regard objectif et honnête
Je vous invite à vous remettre dans le contexte : que s'est-il passé ? Comment avez-vous vécu cette situation ? Avez-vous eu un moment d'inattention, une envie de vous venger, un ras-le-bol, un manque de liberté ? Quel sentiment vous habitait à ce moment-là ? La peur, la colère, la jalousie ou peut-être le découragement ? Vous constaterez alors que, compte tenu de votre état d'esprit à l'époque, vous avez fait de votre mieux. C'est une première étape vers l'acceptation de soi.
- Prendre en compte les répercussions sur autrui et soi-même
Dans le cas d'un préjudice réel envers autrui, vous pourrez commencer à réfléchir à la façon de réparer votre erreur, par exemple en vous excusant, en prouvant votre bonne foi, parfois en remboursant..
Dans le cas d'un sentiment de culpabilité sans conséquence réelle , cette introspection vous permet de mettre en lumière les conséquences psychiques et leur incidence sur votre vie actuelle.
- Changer de point de vue pour prendre du recul
Pour cela, je vous suggère d'imaginer un(e) amie(e) dans votre situation : que lui diriez-vous ? Quel conseil lui donneriez-vous ? Votre jugement envers cette personne imaginaire est toujours plus clément que celui envers vous-même : vous admettez que, finalement, ce que vous avez dit ou fait n'est non seulement pas si grave, mais que, de plus, c'est souvent justifié par vos besoins profonds. Vous faites alors un pas vers le pardon à vous-même.
- Apprendre de vos expériences pour construire l'avenir
Je vous invite à vous demander quelle leçon de vie vous pouvez tirer de ces épreuves : ce peut être par exemple la capacité à identifier vos besoins véritables et à les différencier des attentes de votre entourage. Vous mettez là en place la première pierre de l'affirmation de soi.
2 ème étape : la libération par la transe hypnotique
La transe hypnotique s'articule autour de différents thèmes pour vous aider efficacement.
- le sujet principal : le pardon à soi-même
Le support dédié emmène votre esprit vers les aventures d'une feuille de papier qui vous ressemble et vous parle de votre passé. La magie du pardon nettoie cette feuille de ses souillures, comme une pluie bienfaisante d'eau pure. Ce conte vous aider à relativiser les choses, à prendre du recul en observant la situation avec un regard extérieur bienveillant.
- les sujets complémentaires qui enrichissent la transe
D'autres supports consolident la thérapie. Il s'agit de ceux traitant de l'estime de soi (voir mon article du 14 janvier 2021) ou de l'affirmation de soi. Ils vous aident à reconnaître vos besoins profonds, à les considérer comme légitimes, à les exprimer, tout en vous libérant du regard des autres.
3 ème étape : le traitement des conséquences de la culpabilité
En renonçant à vos besoins profonds et à vos choix personnels pour faire plaisir à autrui, vous pouvez ressentir de la frustration et de la colère.
Si vous avez par contre suivi vos choix, mais que vous ne les assumez pas malgré tout, le sentiment de culpabilité provoque des effets néfastes sur votre bien-être au quotidien. Par exemple, :
vos pensées vous empêchent de dormir (voir mon article du 2 novembre 2021).
ou bien vous ressentez de l'anxiété (voir mon article du 16 février 2021).
ou encore vous souffrez de crises d'angoisse (voir mon article du 16 mars 2021).
Des réponses spécifiques, adaptées à chaque cas, sont disponibles et peuvent alors être intégrées à la thérapie, pour vous soulager de ces désagréments.
Pour en savoir plus sur ces sujets, je vous invite à consulter mes articles correspondants.
Alors, si le sentiment de culpabilité vous mine le moral, n'hésitez plus ! Contactez-moi !